Turkey

Des mosquées confectionnent des masques avec le soutien de la Présidence des Turcs de l’étranger

Des ateliers de confection de masques et blouses ont été créés dans l’enceinte de certaines mosquées turques de Strasbourg et de Colmar (Grand-Est), dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, avec le soutien de la Présidence des Turcs de l’étranger et des communautés apparentées (YTB).

Dans un entretien accordé à l’Agence Anadolu, Murat Ercan, responsable de l’éducation au sein l’Association de la mosquée Yunus Emre des Affaires religieuses de Turquie (DITIB) de Strasbourg, et responsable administratif de la mosquée DITIB de Colmar, a expliqué le contour de ce projet.


Les membres des mosquées ont créé leurs propres ateliers afin de fabriquer des masques et des blouses sur place. Afin de répondre à une plus grande demande et dans le cadre du « Programme de Soutien et de solidarité contre le Covid-19 », le YTB a participé au financement permettant l’agrandissement du projet.

Pénurie de masques en France

En effet, la France s’apprête à retrouver progressivement une vie normale après le 11 mai. Selon les règles définies par les autorités, les masques seront obligatoires dans certains lieux publics comme les transports publics ou dans les collèges.

https://twitter.com/DocteurGonzo5/status/1257535758291873799

Or, la France ne dispose pas suffisamment de masques. D’après les médias français, la grande distribution devait proposer des masques à partir du 4 mai. Mais selon des témoignages beaucoup de commerces ne disposent toujours pas de stocks suffisants.

D’ailleurs, le gouvernement français a pris des mesures pour endiguer l’envole des prix et a fixé le prix d’un masque chirurgical à 95 centimes d’euros. En revanche, les communes proposent le plus souvent des masques lavables de différentes qualités. De ce fait, aucun prix n’a été fixé. Ces masques moins onéreux et réutilisables seront donc fabriqués aussi dans les mosquées.

« Dans un premier temps, nous souhaitons répondre principalement aux besoins de nos fidèles mais aussi des hôpitaux, des maisons de retraite et de tous les établissements qui le demandent, explique Murat Ercan.

Par ailleurs, l’activité des mosquées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ne se résume pas à seulement confectionner des masques.

Aide aux plus démunis

En effet, toujours dans le cadre de cette coopération, les familles qui n’ont pas accès aux produits d’hygiène et de nourritures à cause de l’épidémie peuvent demander de l’aide aux mosquées. Les mosquées apportent l’aide nécessaire afin de passer ce cap difficile pour tout le monde. Ainsi, des repas ont été distribués et continuent d’être distribués aux sans-abris, aux étudiants et aux familles, mais également aux personnels hospitaliers, EPHAD, pompiers et forces de sécurité.

https://twitter.com/ytb_francais1/status/1256513288772427777

De plus, les membres de la mosquée sont reconnaissant envers les personnels de santé qui soignent dans des conditions de saturation les personnes atteintes du coronavirus et appellent « la population à respecter les règles sanitaires ».

Le projet pourra être étendu

Enfin, Murat Ercan explique que « leur objectif est d’étendre le projet aux autres mosquées DITIB de la région Grand-Est ». Ainsi, la mosquée Yunus Emre de Strasbourg va fournir le matériel et la formation nécessaires aux autres mosquées pour qu’elles fassent de même.

Il rappelle par ailleurs que « beaucoup de mosquées en France se sont mobilisées pour distribuer de la nourriture et confectionner des masques selon leurs moyens ». En effet, le YTB a également financé des projets similaires dans toute la France.

De cette manière, les dirigeants de mosquées espèrent que chaque citoyen puisse disposer d’un masque pour sa sécurité et celle des autres.

Pour rappel, le DITIB dispose de 150 mosquées dans toute la France.

Source: medyaturk.info

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About the author

Fatih Karakaya

Fatih Karakaya

Fatih Karakaya est né en 1977 à Kayseri en Turquie. Il est parti à l’âge de 10 ans en France. Après ces études de Turcologie à l’université de Strasbourg, il a commencé à travailler pour des journaux locaux en France.

Par la suite, il a écrit pour le site d’information Haber7 avant de devenir journalise Freelance.

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