Deux bébés musulmans sont morts en Inde au mois d’avril, après le refus par des hôpitaux hindous de prendre en charge leurs mères musulmanes. La pandémie a renforcé la montée d’islamophobie dans ce pays à majorité hindous. Depuis le début du premier, les musulmans essuient des attaques inouïes.
Conséquences de cette haine islamophobie, certains hôpitaux refusent désormais de prendre en charge les patients musulmans.
D’après Daily Telegraph, Rizwana Khatun, âgée de 30 ans, s’était rendue à l’hôpital de Jamshedpur (Etat du Jharkhand) car elle avait des saignements. Or, sur place, elle a d’abord été accusée de propager le nouveau coronavirus avant d’être battue. La jeune femme, qui a fait une fausse couche, a également dû nettoyer son propre sang.
Par ailleurs, début avril, dans le district de Bharatpur (Etat du Rajasthan), un autre bébé était décédé suite au refus de l’hôpital de prendre en charge la mère qui est aussi musulmane. La mort de ses deux bébés musulmans à cause de extrémisme hindous a fait réagir certains médias occidentaux. Mais au niveau de la classe politique et des organisations internationales aucune réaction n’a été entendue.
Le gouvernement indien vise les musulmans
Selon les médias britanniques, d’autres hôpitaux ont annoncé qu’ils allaient refuser des malades musulmans. Ainsi l’hôpital de la ville de Meerut a annoncé qu’il n’admettrait pas de musulmans sans test covid-19 négatif alors qu’il n’est pas demandé aux hindous de fournir des preuves. Les hôpitaux de l’État de Telengana refusent également l’entrée aux musulmans.
En effet, les musulmans d’Inde ne cessent d’être la cible du pouvoir de New Delhi. Les nationalistes hindous accusent la minorité musulmane d’être à l’origine de la propagation du virus après un rassemblement du mouvement Tabligh dans la capitale vers la mi-mars.
Le gouvernement indien avait alors interdit les rassemblements de plus de 50 personnes afin d’enrayer la diffusion du coronavirus.
Selon l’état indien, 30% des 15.712 cas positifs au Covid-19 étaient en lien avec cet événement.
En revanche, les rassemblements de communautés hindoues ne font l’objet de critiques. D’ailleurs, le gouvernement a fermé volontiers les yeux sur les rassemblements hindous dont un en présence du ministre en chef de l’Uttar Pradesh.
Cependant, d’après la presse internationale, l’Inde sous-estime largement le nombre total de cas.
En fait, en décembre 2019, l’Inde a adopté une loi discriminatoire sur la nationalité contribuant à faire des musulmans des citoyens de seconde zone. Les personnes répertoriées comme éligibles pour devenir Indiens dans la nouvelle loi sont donc les hindous, les sikhs, les jaïns, les parsis et les chrétiens.
Ainsi, au mois de février 2020, le bilan des victimes des manifestations contre la nouvelle loi sur la citoyenneté controversée, avait fait état de 7 morts et 61 blessés. L’Indecompte plus de 200 millions de citoyens musulmans
Source: medyaturk.info