Turkey

Les Mères de Srebrenica réclament la reconnaissance du génocide des bosniaques

Une pétition a été créée mercredi par l’association « Les Mères de Srebrenica », basée en Bosnie, et mise en ligne pour demander la reconnaissance par la Serbie du génocide de Srebrenica.

Cette pétition est adressée à Valentin Inzko, Haut Représentant International pour la Bosnie.


En pleine guerre de Yougoslavie, le 11 juillet 1995, plus de 8000 hommes et adolescents musulmans de Bosnie sont massacrés par des unités de l’armée de la République serbe de Bosnie, sous le commandement du général Ratko Mladić, dit le « boucher des Balkans », dans l’enclave de Srebrenica.

https://twitter.com/KayiTurk_fr/status/1282001661968502786

L’enclave limitrophe de la Serbie était placée sous la protection de l’ONU en présence de 400 casques bleus néerlandais réduits au statut d’observateurs.

Sous leurs yeux, les serbes rassemblent la population de la ville et séparent les hommes de plus de 15 ans. Ils évacuent les femmes et les enfants en autocars ou à pied vers les zones à majorité musulmane.

Les hommes et les adolescents sont quant à eux entraînés vers les forêts environnantes sous prétexte d’évacuation.

Pendant les jours suivants, les serbes vont ainsi les massacrer à l’arme lourde, au bord de fosses communes, au vu et au su de l’Otan, qui multiplie les vols d’observation au-dessus de la région.

https://twitter.com/Loopsidernews/status/1282628134676893696

On recensera plus tard près de 8372 victimes. Environ 1600 victimes sont à ce jour introuvable.

Les serbes dans le dénis

Encore aujourd’hui, de nombreux extrémistes nient le génocide de Srebrenica et font donc leur possible afin d’effacer cette page sombre des livres d’histoire. Aussi, des stèles sont érigées et des médailles décernées aux criminels de guerre, des échoppes de souvenirs proposent à Belgrade des t-shirts à l’effigie de Ratko Mladić.

En 2015, d’après un sondage, près de 70% de Serbes niaient les faits.

Afin de lutter contre ces agissements, les Mères de Srebrenica demandent à Valentin Inzko d’agir afin de permettre l’adoption d’une loi visant à interdire tout négationnisme et glorification de guerres en Bosnie-Herzégovine, annuler et ainsi rendre caduque la décision prise par l’Assemblée de la république serbe quant à la décoration de criminels de guerre.

Vous pouvez aussi signer la pétition par ici >>

TD

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About the author

Fatih Karakaya

Fatih Karakaya

Fatih Karakaya est né en 1977 à Kayseri en Turquie. Il est parti à l’âge de 10 ans en France. Après ces études de Turcologie à l’université de Strasbourg, il a commencé à travailler pour des journaux locaux en France.

Par la suite, il a écrit pour le site d’information Haber7 avant de devenir journalise Freelance.

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