Le ministère de l’intérieur français vient de signifier un refus de la nationalité française à une Turque à cause de son mari. En effet, d’après la lettre consultée par Medyaturk, les services du ministère refusent cette fois-ci la nationalité pour une « vie commune ».
Dans un article précédent, Medyaturk Info avait révélé que, Murat Büyük, un Turc de 47 ans vivant en France depuis 43 ans, avait reçu une lettre de refus la nationalité française pour « son engagement politique envers son pays d’origine ». Selon le ministère de l’intérieur, cet engagement empêche « son loyalisme envers la France et ses institutions ».
Pourtant, la surprise de Place Beauvau envers la famille Büyük ne s’arrête pas là. En effet, l’épouse de Monsieur Murat Büyük a reçu un courrier de refus de naturalisation avec un motif totalement absurde. Ainsi, les autorités françaises avancent le prétexte que « comme le mari a des engagements politiques », la femme ne peut pas non plus bénéficier de la nationalité.
On voit qu’il ne tient pas lorsque l’on examine attentivement la lettre.
« En effet, il ressort des éléments du dossier de votre conjoint, Monsieur Büyük, qu’en raison de son engagement politique envers son pays d’origine, son loyalisme envers notre pays et ses institutions n’est pas avéré.
En tant qu’épouse de M. Büyük Murat, et ayant une communauté de vie effective avec lui, vous ne pouvez ignorer son engagement politique auquel vous souscrivez pour le moins implicitement. »
Dans ces conditions, il ne me paraît pas opportun de réserver une suite favorable à votre demande.
Philippe Landriève – Ministère de l’intérieur
Justification du refus de la nationalité française à une Turque
Ce refus, comme le premier est totalement infondé. D’une part parce que, comme nous l’avions expliqué dans autre article, « l’engagement politique » supposé ne repose sur aucune preuve. Se baser uniquement sur les partages des réseaux sociaux n’est pas digne d’un Etat de droit. Nous vous invitons à lire nos articles sur ce sujet.
Ce qui est nouveau dans cette histoire, c’est qu’aucun reproche n’est fait à la femme. Elle parle couramment le français. De plus, son intégration et sa culture ne font pas débat. Dans ce cas, une femme peut-elle être condamnée pour les positions politiques de son mari ?
Dans cet état de figure, il n’y a ni délit ni manquement de loyauté de la dame. D’ailleurs, les demandes de nationalité française sont déposées et traitées séparément. De ce fait, chacun est responsable de ses propres actes. Dans ce cas, pourquoi condamner la femme ?
Ce refus revient à dire que juridiquement on peut condamner quelqu’un pour les crimes d’un autre. Bien entendu, dans ce cas, il faut trouver un crime.
Il s’avère que comme pour le premier cas, il s’agit d’une islamophobie et tout particulièrement d’une turcophobie ambiante.
L’autoritarisme d’Emmanuel Macron devient dangereux
Ce climat délectable voire détestable n’est pas dans l’intérêt de la France. De plus en plus, la gouvernance de Macron se transforme en un Etat autoritaire. C’est ainsi que la liberté d’expression et la liberté d’opinion deviennent des délits.
Il ne faut pas que ce bafouement de justice présage un avenir sombre.
C’est ce même Macron qui dénonçait un certain communautarisme des Turcs devant la communauté arménienne.
Mais en réalité, ce n’est ni le communautarisme ni l’engagement politique qui dérangent. C’est bien le cas atypique des Turcs qui est particulièrement visé.
On peut en déduire, donc, que c’est bien l’islamophobie et la turcophobie qui deviennent banales et décomplexées.
Source: medyaturk.info
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